Histoire de Montpezat-en-Provence
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La population en 1598 - La pierre aux 3 blasons - Au four et au moulin - Les armoiries - Situation géographique - Remerciements

La population de Montpezat en 1598

     La population de la Haute-Provence, a sans doute été toujours faible, eu égard à l'étendue du pays.
     Terres assez à l'écart des grands courants et des brassages d'hommes, la Haute-Provence a gardé un peuplement assez inchangé dans son fond, depuis les temps protohistoriques et jusqu'au XIXème siècle avancé. La permanence des mêmes noms de famille depuis le haut moyen âge, la multitude des dispenses de consanguinité pour mariages que les Evêques accordaient au cours du XIXème siècle, font une population stagnante dans les vallées et les petits villages, comme en témoigne la population de Montpezat en 1598, et plus précisément le 15 août de cette même année, à l'occasion de l'énoncé d'une transaction passée entre d'une part, Gaspard et François de Vintimille alors seigneurs de Montpezat et d'autre part les hommes de la communauté du même lieu, présents ce jour à Montpezat :
     Antoine Foucou, Honoré Foucou de feu Antoine, Antoine Foucou dit gros jean, Jean Raymond Auquiers, Laurens Foucou et Honoré Foucou frère et fils de feu Pierre, Antoine Foucou dit barbant, Etienne Foucou dit cordier, Melchior Bœuf de feu Sauvaire, Honoré Cavalier, Louis Auquiers, Pierre Foucou de feu Jean, Raymond Alexy Foucou de feu Sauvaire, Jean Monge de feu Isnard, Pierre Foucou dit gros pied, Jean Foucou de feu Honoré, Jean Crès et Louis Crès frère et fils de feu Vincent, Antoine Auquiers de Jean Raymond, Pierre Nostolat, Pierre Foucou dit verachon de feu Antoine, Antoine Foucou dit viguery, Jean et Isnard Auquiers frères et fils de feu André, Jacques Fayolles, Balthazard Auquiers de feu Etienne, Honoré Auquiers de feu Jean.

     Dans ces conditions, sans doute, l'horizon intellectuel n'est pas très étendu, les mœurs tiennent à la simplicité du bon vieux temps, une pratique transmise de père en fils sur la manière de cultiver les champs, d'élever les enfants, quelques restes de la crédulité superstitieuse, qu'enfanta la barbarie des siècles d'ignorance.

     Les anciens auteurs donnent des indications d'un certain intérêt sur le caractère des habitants de la Haute-Provence au XVIIIème siècle et au début du XIXème siècle. Il s'agit ici de points de vue assez subjectifs et qui ne manquent pas de certaines contradictions.

     Achard, parle ainsi des gens de Montpezat :
     "Ils ont un génie borné ; ils ne savent que l'art de cultiver leur terre" et leur attribut deux qualités, bons et laborieux :
     "Le peuple, est sobre, laborieux, économe, peu recherché dans ses vêtements, fuyant les dissipations.
     Les femmes se livrent à des travaux au-dessus de leurs forces, maniant la bêche ou la charrue avec autant de dextérité que les hommes.
     Ce peuple est pauvre, autant que la terre qu'il cultive".

     En 1787, le nombre d'habitants est d'environ 200, d'après Claude Achard.
     On en dénombre 125, en 1850 (S.H.A.H.P.)
     Dans le début des années 60, il n'en restaient que 8, et 7 en 1969 (Victor Escudier).
     En 1988, le nombre est passé à 25.
     Aujourd'hui, nous sommes une quarantaine à y vivre en permanence, et depuis l'an 2000 il y a eu 4 naissances ; le renouveau est amorcé.

 

Histoire de Montpezat-en-Provence par René Caussignac